14 avril 2015 : petit-déjeuner du Club de l’Audace avec Jean-Luc PETITHUGUENIN, P-DG de Paprec Group
Diplômé en 1979 de l’ESSEC, Jean-Luc PETITHUGUENIN est aujourd’hui à la tête de Paprec Group. Cette entreprise est le résultat de « beaucoup de travail, et d’un peu de chance », mais également d’une forte envie d’entreprendre et d’une passion pour tout ce qui est durable.
Lorsque l’opportunité de reprise de Paprec s’est présentée, la PME employait 45 salariés et avait un chiffre d’affaire de 5 millions d’euros. L’actuel P-DG avait repéré que l’entreprise, qui était spécialisée dans le recyclage de vieux papiers et de cartons, recelait un potentiel de développement considérable. Dès la fin de l’année du rachat par Jean-Luc PETITHUGUENIN, l’entreprise est devenue bénéficiaire pour la première fois de son histoire.
Le recyclage, un secteur d’activité d’avenir
Leader indépendant du recyclage en France, Paprec connait, depuis sa création en 1994, un taux de croissance annuel moyen de 26% de son chiffre d’affaire. Le groupe emploie actuellement 4 000 personnes, a réalisé en 2014 un CA supérieur à 900 millions d’euros et compte plus de 20 000 clients (industriels et collectivités).
Le groupe dispose d’outils de pointe. Il travaille notamment avec des chaines de tri optique dernière génération, des unités de « bottle to bottle », des chaines de tri de déchets de chantier, des machines à démanteler les équipements électriques et électroniques… L’entreprise est même équipée d’une salle de marché pour suivre le cours des matières premières et assurer leur vente en France et à l’étranger. L’export représente d’ailleurs 40% des ventes.
Jean-Luc PETITHUGUENIN a la conviction que le recyclage constitue la révolution industrielle du XXIème siècle. Il faut d’ailleurs noter qu’en 1990, les tours de la Défense incinéraient tous leurs déchets et maintenant 75% sont impliqués dans un programme de recyclage. Le P-DG explique cette évolution des mentalités notamment par la Directive Européenne stipulant de privilégier le recyclage à tout autre mode de traitement des déchets car cette alternative est propre, réclame beaucoup moins d’énergie, produit des matières premières appelées à manquer et enfin, crée de l’emploi. C’est finalement la meilleure réponse combinant préoccupations écologiques et économiques.
La diversité, moteur de la croissance sociale de Paprec Group
La lutte contre les discriminations est le cheval de bataille du P-DG de Paprec depuis toujours. Au sein de l’entreprise sont donc portées des valeurs de diversité, d’égalité des chances, de tolérance et de laïcité. Cette diversité se concrétise notamment par une forte mixité sociale et intergénerationnelle, richesse de l’entreprise, mais également par des salariés avec des formations différentes, voire sans aucune formation. En effet, cela tient à cœur à l’entreprise de donner une chance à des non-diplômés, même sur des fonctions à hautes responsabilités.
L’entreprise dépense d’ailleurs trois fois plus que le minimum légal à la formation de ses salariés. La laïcité est également vécue au sein de l’entreprise grâce à une charte qui a été adoptée à l’unanimité par les employés pour préserver le vivre ensemble et la paix sociale entre des salariés issus de 52 nationalités. Le respect de l’humain est mis au cœur de la politique managériale car c’est un management de proximité qui est appliqué au sein du groupe. Une politique salariale à l’avantage des salariés est également importante aux yeux de leur dirigeant. Le plus bas salaire est le smic + 150 € + 13ème mois. Un autre type de valeurs portées par l’entreprise est évidemment le développement durable, cœur de métier du groupe et ce dernier est associé à WWF, ainsi qu’au Syndicat Européen des Fabricants de Matières Plastiques.
Plus de 25% des effectifs sont des cadres ou des agents de maitrise ; Paprec est par ailleurs l’entreprise la plus féminisée du secteur et a reçu un prix en 2014 pour sa politique d’égalité Femmes/Hommes.
Alors que le P-DG aura mis plus de 20 ans à réaliser son premier milliard de chiffre d’affaires, il compte bien sur ses trois fils pour réaliser le deuxième dans les dix ans qui viennent. Une entreprise qui a une vision du long terme, avant tout motivée par le goût de l’entrepreunariat et qui cherche à garder son indépendance.
Télécharger l’article paru dans les Annonces de La Seine numéro 16 du jeudi 30 avril 2015