4 février 2014 : petit-déjeuner du Club de l’Audace avec Gérard LONGUET, ancien Ministre, Sénateur de la Meuse
Le Club de l’Audace a accueilli Gérard LONGUET, ancien Ministre, Sénateur de la Meuse ce mardi 4 février 2014 pour débattre de la « Stratégie de Défense de la France ».
A propos de Gérard Longuet
Né le 24 février 1946 à Neuilly-sur-Seine, Gérard Longuet rentre à l’université PanthéonAssas après une scolarité au lycée Henri-IV de Paris. Il étudie le droit et les lettres à l’université avant de rentrer à l’Institut d’études politiques de Paris en 1966. Il obtient un diplôme universitaire d’études littéraires en sociologie puis un diplôme d’études supérieures en science politique en 1968. Il fonde durant ses études le mouvement d’extrême droite « Occident » en 1964, dissout par le Conseil des ministres en 1968 car jugé trop violent. Il rejoint alors le « Groupe union défense » dont il écrit la charte, puis « Ordre nouveau ». En 1969, il rentre au CNPF en tant qu’attaché au service de presse, puis fera partie de la direction d’« Ordre nouveau » en 1971 avant que le mouvement ne soit dissous par décret du Conseil des ministres en 1973. De 1971 à 1973 il poursuit ses études à l’Ecole Nationale d’Administration, c’est durant ces années qu’il rédige le premier programme économique du Front national et qu’il devient membre d’honneur au « Club de l’horloge ». Petit à petit, l’ancien partisan fougueux d’extrême droite laissera place au haut fonctionnaire de droite.
A sa sortie de l’ENA, il est nommé sous-préfet durant l’été 1973. D’abord directeur de cabinet des préfets de l’Eure jusqu’en 1974, il devient directeur de cabinet des préfets de la Somme jusqu’en 1976 puis directeur de cabinet pour Jacques Dominati, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre Raymond Barre de 1977 à 1978.
C’est en 1978 qu’il va débuter son premier mandat en tant que député de la première circonscription de la Meuse avec l’Union pour la démocratie française-Parti républicain. Il sera également conseiller général de la Meuse de 1979 à 1992. Suite à la prise de fonction de François Mitterrand en tant que Président de la République, il perd son mandat de député en 1981. En 1984, il est élu député européen.
Sous le gouvernement de la première cohabitation en 1986, il est secrétaire d’Etat puis ministre délégué des Postes et Télécommunications auprès du ministre de l’Industrie, des Postes et Télécommunication et du Tourisme Alain Madelin. Il quitte son ministère après la victoire socialiste aux présidentielles et aux législatives de 1988 et retrouve donc la fonction de député de la Meuse. Parallèlement, au sein du parti républicain, il grimpe les échelons. Il devient trésorier du parti de 1982 à 1988, puis secrétaire général de 1988 à 1990 et enfin président de 1990 à 1995. En 1992, il devient président du conseil régional de Lorraine et le restera jusqu’en 2004. En 1993, Edouard Balladur le rappelle au portefeuille des Télécommunications avec le ministère de plein exercice de l’Industrie, des Postes et télécommunications et du Commerce extérieur. C’est en cette qualité qu’il va donner son autorisation à Bruno Lasserre, directeur général des Postes et télécommunications, pour créer une troisième licence de téléphonie mobile en accueillant l’opérateur Bouygues Telecom au côté d’Itineris et SFR. En 1994, il doit quitter le gouvernement Balladur car il est inquiété pour certains financements. Il entame alors un retrait médiatique tout en restant à la tête de la région Lorraine et en réintégrant en 1998 le Conseil Général de la Meuse.
Pendant cette période, il est administrateur de sociétés d’ingénierie informatique et de conseil, il préside la société Herbemont-César et Associés à partir de juillet 1999 et fonde, en avril 2004, une holding spécialisée dans le conseil, Sokrates Group, dont il est le président. Il participe à la création du « Pôle républicain indépendant et libéral » qui fusionne en 1998 avec « Force démocrate » et les Adhérents directs de l’ « UDF » pour donner naissance à la « Nouvelle UDF ». Il en est, pendant un temps, vice-président avec François Bayrou qu’il soutiendra lors de sa candidature à l’élection présidentielle en 2002.
En 2001, il revient sur la scène politique, il rentre au Sénat et adhère à l’ « Union pour un mouvement populaire » en 2002. Il prend la tête de l’Association des régions de France. Il perd les présidences de la Lorraine et de l’Association des régions de France en 2004 mais prend l’année suivante la tête de l’Agence de financement des infrastructures de transports de France. De 2008 à 2009, il intègre le Comité pour la réforme des collectivités locales et il est élu président du groupe « UMP » au Sénat le 7 juillet 2009. Il intègre le troisième gouvernement Fillon en 2010 et devient ministre de la Défense et des Anciens combattants. Gérard Longuet quitte alors son mandat parlementaire et est remplacé à la présidence du groupe « UMP ».
En 2011, Gérard Longuet est réélu Sénateur dans la Meuse mais décide tout de même de conserver sa fonction de Ministre. Il sera donc remplacé par son suppléant Claude Léonard, le 1er octobre 2011. En 2013, il devient un des Vice-Présidents de l’ « UMP » dans le cadre de la direction partagée entre Jean-François Copé et François Fillon.